Interview Michel Daugan

Michel Daugan, Conseiller Départemental du canton de Lanvallay - en binôme, avec Véronique Méheust - Vice Président de Dinan-Communauté en charge de l'Eau, Maire de Plouasne (Côtes d'Armor) élu en 2008, réélu en 2014, divers droite, a répondu aux questions d'Armor Médias Le Blog.

Armor-Médias : Lors de vos vœux aux Plouasnnais, le 9 janvier, vous vous êtes adressé à Didier Deru, vice-président de la Di-Co, en charge du développement économique en lui disant que Rennes n'est pas si loin et qu’il y a peut-être des opportunités de création d'emplois sur notre territoire. Qu’espérez-vous, en matière d’emploi pour Plouasne, de Dinan Communauté ?

Michel Daugan : Comme partout en France, notre territoire connait un taux de chômage insupportable. Mon projet et d’inciter des entreprises à s’installer dans la commune. Plouasne est idéalement située entre Rennes et Dinan et offre une grande capacité d’accueil pour des PME, tant à la zone commercial Cap Balancon, qu’à la zone artisanale de la gare. Les entrepreneurs pourraient démarrer petitement et grandir avec le temps, car la commune possède une bonne marge de progression. Nous avons également beaucoup de solutions pour accueillir de nouveaux résidents, futur salariés de ses entreprises. Je souhaite que Dinan-Communauté favorise des territoires où le chômage est important, avant de favoriser des secteurs déjà bien pourvus. C’est une question d’équité.

A-M : Vous avez lancé le recrutement d’un jeune – garçon ou fille – dans le cadre du "Service Civique", pour réaliser la communication de l’exposition d’été du Pôle Culturel. Que représente pour vous le "Service Civique" ?

M.D : L’adolescence est une période de la vie, qui est problématique. La suppression du service militaire a laissé ces jeunes face à leurs seuls parents, qui souvent, harassés par la vie moderne n’ont pas le loisir de leur inculquer les rudiments d’une bonne conduite dans la vie et dans la société. Le service civique est l’occasion rêvée de leur donner des habitudes de respects des horaires – surtout du matin – et des notions de politesse et de civisme. Je suis très favorable au développement du service civique, même si je pense que l’Etat devrait aller plus loin dans le financement, pour augmenter le nombre des bénéficiaires et leur rémunération qui doit intégrer leur situation de jeunes adultes, avec des besoins financiers plus importants que ce qui leur est proposé actuellement.

A-M : Le docteur Alain Lherbette, n’a toujours pas été remplacé. Envisagez-vous de passer une annonce dans "Le Bon Coin" pour trouver un médecin pour le remplacer ?

M.D : Un collègue maire l’a fait et un autre a apposé des pancartes à l’entrée de sa ville. A Plouasne, les professionnels de santé, se sont regroupés en association, avec des praticiens de communes voisine. Ils multiplient les initiatives pour dénicher le jeune médecin désireux de s’installer. Nous agissant avec l’ARS (Agence Régionale de Santé : NDLR) qui a mis en place un plan avec le Ministère de la santé. Là encore, c’est le financement de l’installation du médecin et de l’implantation de sa résidence qui pose problème. Mais nous avons bon espoir d’y parvenir.

A-M : Les enfants des TAP, lors d’un atelier "découverte des métiers" vous ont posés des questions pertinentes et souvent cocasses. Enfant, comme tous ceux de votre génération, vous n’avez pas eu ce type d’ouverture au monde réel, aussi jeune. Pensez-vous que c’est un progrès pour tous ces enfants ?

M.D : J’ai été surpris par leur aplomb. Quand j’étais enfant, il ne nous était pas permis d’interpeller ainsi des adultes. Nous devions impérativement resté coi. De nos jours, les enfants ont plus de liberté et d’occasion de s’affirmer très jeunes. Leur question étaient à la fois pertinentes, mais aussi, totalement déconnectées de la réalité, influencées par la télévision et les fictions télévisuelles. Par exemple ils m’ont demandé si j’avais un garde du corps, ou si je vivais dans une sorte de « Maison Blanche » ! Cela étant dit, cette initiative des TAP a été très intéressante, car elle a été significative d’une approche des réalités de la vie d’adulte, importante pour leur futur développement de citoyens responsable.

Propos recueillis par Luc Boutet

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